Los Millares, la plus ancienne ville de l'occident européen (-3500 - 2200)
Le Camino Mozarabe est un incroyable livre d'histoire, qui réserve des découvertes passionantes et des civilisations encore inconnues du pélerin.
En commençant dès la deuxième étape du Camino Mozarabe d'Almeria avec un site de l'age du cuivre, qui a donné son nom à toute une culture du IVe millénaire.
AU-dessus de Santa fé, les murailles de Los Millares surveillaient déja, de 3500 à 2200 ans avant JC, l'itinéraire du Camino Mozarabe lorsqu'il arrive à Santa Fé.
Nous encourageons les pélerins à faire ce petit détour depuis le village de Santa Fé, quitte à "perdre" une demi journée.
Avec les Anges du Camino Mozarabe d'Almeria et des pélerins bénévoles, nous avons marqué les 2,5 km de joli chemin qui conduit au site, et nous vous donnons ci-après les tracés pour vous orienter.
La plus ancienne ville de l'occident européen, un des berceaux de la métalurgie vaut bien un petit détour !
Après avoir résumé l'histoire de ce site extraordinaire , nous fournissons (en fin de publication) les indications pour accéder au site depuis Santa Fé et les cartes de ce beau chemin et des souvenirs de son marquage.
La "culture de Los Millares" :
histoire (résumé; plus d'infos et sources sur wikipedia ).
Au cours du Néolithique, la découverte de la métallurgie du cuivre ouvrit l'Âge du cuivre.
Travaillé pur, le cuivre reste un métal relativement mou. Son alliage avec l'arsenic a permis de produire des objets plus durs, dits en bronze arsénié1. Un alliage métallique dur est plus efficace, aussi bien dans les outils agricoles que dans les armes. Cela engendra la nécessité de contrôler les routes d'approvisionnement en cuivre.
La culture de Los Millares a pour caractéristiques principales :
- un haut degré de fortification des villages, ce qui contraste avec les populations néolithiques précédentes, dispersées et avec peu de protections ;
- des nécropoles à l'extérieur des villages, avec abondance de tombes mégalithiques collectives en forme de tholoi ;
- une différenciation sociale marquée dans les tombes.
Chronologie :
Les datations au carbone 14 du village le situent entre la fin du IVe millénaire av. J.-C. et le dernier quart du IIIe millénaire av. J.-C..
Ces dates ont permis de réfuter l'ancienne hypothèse selon laquelle des colons de la mer Égée auraient fondé le village, amenant avec eux les tombes en formes de tholoi et la métallurgie (hypothèse diffusionniste des origines de la métallurgie et du mégalithisme dans la péninsule Ibérique). En effet, quand le village de Los Millares fut fondé :
- les tholoi de l'Égée n'existaient pas encore, puisque les premiers documentés sont du milieu du IIIe millénaire av. J.-C., tandis que les tombes classiques, telles que le Trésor d'Atrée, sont de l'Helladique récent (seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C.) ;
- la mer Égée pratiquait déjà au milieu du IIIe millénaire av. J.-C. la métallurgie du bronze, à savoir l'alliage du cuivre et de l'étain, tandis que Los Millares ne connaissait que le cuivre et l'arsenic.
Les archéologues débattent aussi de l'origine de cette activité métallurgique si précoce pour l'occident méditerranéen.
Certains ont supposé une importation des techiques de Phénicie (comme deux millénaires plus tard les phéniciens créeront la civilisation de Tartessos, que le pélerin mozarabe découvrira en Extremadoure, sur le site de La Mata).
Les analyses plus récentes privilégient la thèse d'une invention locale de la technique de traitement du cuivre avec de l'arsenique : la métallurgie de l'Ouest européen a ét inventée ici!
La fabrication d'armes et d'outils en bronze arsénié, ainsi que leur commerce, furent l'élément principal qui favorisa l'essor de cette culture, bien que l'activité principale restât l'agriculture et l'élevage.
Musée d'ALmeria
Le site de Los Millares
Le village de Los Millares fut découvert en 1891, durant la construction d'une voie ferrée, et fut fouillé pour la première fois par l'archéologue belgo-espagnol Louis Siret.
Le village est situé stratégiquement près des mines de cuivre de la sierra de Gádor, sur un promontoire en forme d'ergot, entre le fleuve Andarax et le torrent provisoire Huéchar (rambla de Huéchar). 
Il possède une citadelle intérieure entourée de murailles et est entouré de trois autres murailles, renforcées par des tours semi-circulaires et des bastions. Los Millares dispose en outre de nombreuses défenses extérieures sur les élévations proches (on a localisé jusqu'à 13 fortins), dont de nombreuses solidement défendues au moyen de murailles concentriques.
On croit qu'elles étaient aussi utilisées pour le stockage des céréales.
On estime que Los Millares pouvait rassembler une population de 1 500 personnes environ.
La nécropole, en face de la muraille extérieure, occupe environ 2 ha, et contient près d'une centaine de tombes, en majorité des tholoi. À l'intérieur des murailles se trouvent un ensemble de logements simples ainsi qu’un grand édifice avec des traces de moulage de cuivre.
Les céramiques :
La céramique découverte comprend autant de pièces unies que décorées, incluant des jattes aux motifs en forme d'oculus.
Des dessins similaires apparaissent sur plusieurs idoles de pierre découvertes. À partir du IIIe millénaire av. J.-C., on trouve déjà des céramiques de type campaniforme.
Sépultures :
Les sépultures sont le plus souvent des tombes collectives, des mégalithes en forme de tholos. Pour Christian Jeunesse, ces éléments que l'on trouve dans toute la Méditerranée occidentale témoignent « de l'émergence d'une nouvelle idéologie fondée sur une forte valorisation de l'individu et du guerrier, très proche de celle que l'on associe traditionnellement à l'implantation, 8 ou 10 siècles plus tard, du Campaniforme ».
Le chemin de Santa Fé a Los Millares :
En 2023, l'Association Camino Mozarabe de ALmeria, l'Association des Amis du Camino Mozarabe (Paris), ont marqué le chemin entre Santa Fé et Los Millares, afin d'en faciliter la découverte par les pélerins attentifs.
AVec le soutien de l'Ayuntamiento de Santa Fé, qui accueille si bien les pélerins dans la super auberge municipale.
L'itinéraire (2,7 km aller):
Voir en fin de publication (documents) le tracé en .gpx pour télécharger l'itinéraire sur Wikiloc, GoogleWorld, IGN,etc..
Sortir de Santa Fé par le Camino Mozarabe normal, direction Alboloduy: une grande épingle à cheveu qui récupère la route au niveau du pont.
ALors que le Camino ne prend pas le pont, pour aller à Los Millares, il faut le traverser.
Arrivé au bout du pont, il faut traverser la voie ferrée (soyez prudents), et prende un petit chemin le long de la vieille maison accrochée à la colline.
Longer le potager, traverser l'aire de séchage du linge et des piments, et le chemin s'élargi.
Il suffit de longer cette vieille route centenaire, en regardant qu loin sur la droite apercevoir pour la première fois la Sierra Nevada eneigée.
On rejoint la petite route, qu'il faut prendre SUR LA DROITE pour arriver à l'entrée du site et du musée (la plaque qui indique la gauche est desitnée ...au parking des bus).
ATTENTION aux horaires de visites :
Consultez le site officiel el cliquant ici
00 34 677 90 34 04
Jose ANtonio prépare lemarquage du chemin vers Los Millares, avec Juanma et Jorge, de l'Association d'Almería
ANdrew et Rachel, pélerins de Melbourne, vous indiquent où traverser la voie; sympa, non? ;)))
Oui, il faut passer par la maison pour prendre le chemin après la voie ferrée
2016 : découverte du site de Los Millares par des pélerins italiens enthousiastes : "il faut vraiment que les pèlerins viennent voir ça!!!"
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