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Alcala la real au temps d'Al andalus VII XVe siècle. Document intégral

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(21 février 2020) 12 Moclin-Alcala la Real
Auteur.trice.s: Heol Escudier-Lacroix

Note de lecture du Mémoire de Heol Escudier-Lacroix, master 2 de recherche (sous la direction de Christine Mazzoli-Guintard Université de Nantes) 2016

Alcalá la Real andalusi (VIII-XIV siècle)

Ville et territoire

Voir aussi  (en espagnol) :  Abrstract Dialnet : https://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=7057389

 

Nous fournissons ci-dessous le plan du document, en résumant la partie méthodologie et détaillant la chronologie historique d’Alcala la real médiévale andalusi, du VIIe au XVe siècle.

On trouvera dans lea rubrique "Documents" :

- la chronologie historique d'Alcala la Real après le VIIIe siècle

- les cartes de l'Espagne et la région à l'époque médiévale

- les plans et relevés de 'Alcala et de la forteresse de La Mota

- généalogies : le clan des Banu Said d'Alcala, les Omeyyades, lesalmoravides, les almohades,

- Source et bibilographie

 

Table des matières :

I-Alcalá au fil du temps, l'image indélébile d'une forteresse frontalière p. 10

A-Les textes, source essentielle de l'histoire alcalaína p. 10

  1. Les auteurs andalusī-s
    2. Alcalá vue depuis le reste du Dār-al-islām 3. Les sources castillanes

B-Le bilan décevant des fouilles archéologiques p. 46

  1. Genèse de l'archéologie alcalaína
    2. 1985-2015, 30 ans de fouilles à Alcalá la Real
    3. L'archéologie et ses limites : le cas des fouilles de La Mota

Résumé première partie :

 

Les fouilles archeologiques de la citadelle de La Mota apportent peu d’information matérielle sur Alcala la real médiévale andalusi.

Les transformations postérieures (notamment après la reconquête définitive par les Castillans), le peu d’intérêt pour l’histoire non événementielles au cours des XIXet début XXeme siècle,  les fouilles récentes (dont l’auteur révèle l’incroyable absence de relevés et comptes rendus scientifiques ; sans doute en raison de l’impatience de réaliser le projet touristico-arquelologique actuel), expliquent que les données arquéologiques soient léfaillantes.

Par contre, l’auteur a procédé à la compilation des nombreuses référencess écrites de source andalouse :

  • Auteurs locaux, témoignages directs (cf. le mémoires d’Abd Allah, le dernier roi Ziride de Grenade découvert par Evariste Levi Provencal voir Publication wikicaminomozarabe)
  • Les chroniques de géographes, historiens, biographes arabo-musulmans contemporains ou postérieurs.

Elles permettent de discerner l’histoire événementielle d’Alcala la real a travers les différentes périodes d’Al andalus depuis son origine, et la société de la ville et ses territoires pendant six siècles.

 

C-L'histoire positiviste d'Alcalá la Real p. 87

C1 Les premiers siècles de l’histoire musulmane d’Alcala  (p. 88)

 

C 1 a/ Etablissement dès le VIIIeme siècle de la famille des Banu Said, qui dominera  encore Alcala au XIIe siècle :

D’origine yemenite, rattachée à la branche des Kahlan, c’est un certain Abd Allah ben Said qui fonda cette dynastie dès le VIIIe siècle et l’arrivée des Arabo berbères en Espagne.

Alcala fut rattachée dès cette époque à la kura d’Elvira (Grenade).

Lorsqu'en 755 Abd al Rahman Ier débarque dans la kura d’Evira, l’emir de Cordoue demande à son allié Abd Allah b Said gouverneur d’Alcala de refouler cet émigré de Damas, descendant des Omeyyades qui viennent d’être détrônés par les Abbassides en Syrie.

Après la victoire de Abd al Rahman Ier et sa proclamation comme Emir de Cordoue, le maître d’Alcala sera décapité.

C.1.b Toponymie :

Le premier nom arabe de la ville fut Qal’al Astalir, de :

  • « qal’, forteresse . Le rôle défensif de la ville existait donc dès les début d’ al Andalus. Il s'explique par la position naturelle du site : le promontoire de La Mata, surplombant de 100 mètres le plateau, et sa localisation au dessus des vallées du Guadajoz et du Guadalquivir et des voies de communication antiques et romaines vers la Méditerranée.
  • Astalir, source.

Cette dénomination fut utilisée jusqu’au XIe siècle (cf Mémoire d’Abd Allah, le dernier roi Ziri de Grenade au XIe siècle).

Autre dénomination d’Alcala , » Qalʿat Yaḥṣub « .

Au XIIe siècle, Alcala fut baptisée Qal at Banu Said, du nom du clan fondateur de la ville, qui venait de reprendre le pouvoir. Traduit par les chrétiens en Alcala de Aben Zaideou,  Alcala Benzaide.

C 2 Alcala au temps de la première fitna fin IXe siècle  (p94)

S'agissant de cette première grande période de troubles entre régions d'Al Andalus. L’auteur estime que l’explication ethniciste de cette première fitna (Muwallad + mozarabes Vs. Berbères vs. Arabes) fournie par des sources proches du pouvoir Omeyyades, est inexacte (elle sera bien plus pertinente s’agissant ce cette la deuxième fitna lors de l’éclatement du Califat au XIe siècle).

L'auteur estime qu'en réalitéles chefs berbères et arabes des provinces profitèrent opportunément de la révolte du Mullawad Umar ben Hafsun pour s’émanciper de l’Emirat de Cordoue, pour des raisons fiscales notamment.

C’est en effet le cas à Alcala, dominée par le clan arabe des Banu Asn, qui s’associèrent aux révoltes du mullawad Ibn Astana (seigneur de Lucque) contre l’Emirat de Cordoue, avec Alcala comme principale place forte. Donc une alliance entre Arabe et anciens wisigoths convertis contre en Emir Arabe, sans consédération ethnique.

A plusieurs reprises les troupes émirales ravagèrent la région d’Alcala, comme en 894, expédition racontée par le célèbre chroniqueur  Ibn Hayyan.

Les révoltes se poursuivirent jusqu’après l’installation d’ Abd al Rahman III sur le trône de Cordoue en 913 et sa proclamation du Califat en 929.

 

Peu de traces de l’histoire d’Alcala pendant la paix Califale, sinon la présence d’envoyés de Qal at Yahsub (Alcala) parmi les représentant du gund de Damas auprès d’Al Hakam II.

Après la chute du Califat, malgré une tentative des Banu Said de diriger le fief d’Alcala fondé par leurs ancêtres, la forteresse fut intégrée au royaume ziride de grenade, tel que raconté dans les mémoires d’Abd Allah.

On sait que celui-ci, désireux de se protéger de son voisin roi de Séville al Mutamid, payait tribu à Alfonso VI de Leon et Castille. C’est précisément après un défaut de paiement du roi Adb Allah de Grenade, que le Castillan occupa pour la première fois Alcala en 1074, avant de la restituer lors des incessantes tractations ente Alfonso VI, Abd Allah et al Mutamid.

 

C 3 1110-1200 le siècle d’or de Qal’a des banu Said (p 101) :

Après la conquête Almoravide,en 1090,  la région d’Alcala demeura enjeu stratégique : Alfonse Ier d’Aragon y passa pendant son épopée de 1125 et 1126 vers Grenade et la vallée du Guadalquivir.

On sait depuis les travaux de Simonet qu’il amena lors de son passage les populations mozarabes  qui semblaient encore nombreuses dans ces zones montagneuses au XIIe siècle.

C’est à l’époque Almoravide que les Banu Said, les premiers gouverneurs cinq siècles plus tôt, reviennent dans l’histoire d’Alcala.

Alliés fidèles des almoravides, ils dirigent la ville sous l’autorité du gouverneur de Grenade, lui aussi allié aux Almoravides (Alcala fut indépendante de 1140 à 1155, prise de pouvoir des Almohades).

Lorsque les Almohades arrivent dans la péninsule, l’Alcala des Banu Said reste fidèle aux Almoravides de l Emir Ibn Ganiya.

Alcala est donc soumise dà la double pression d’Alfonse VII de Castille et des Almohades. En 1148, La Mota sert de prison à des nobles espagnols capturés par Ibn Ganiya pendant le siège de Jaen.

Malgré l’inexpugnabilité de La Mota, Abd el Malik se rend aux Almohades, qui le déportent à Marrakech.
Il revient cependant avec son fils participer à la reconquête d Almeria en 1157, et promu par les Almohades. Mais le fils d’Abd el Malik, Muhammad Abu Gafar trahit les Almohades pour soutenir le dernier émir andalusi qui leur resiste.

En 1172, lorsque les Almohades conquierent tout Al andalus, Muhammad Abu Gafar sera décapité… mais le clan des ABd el Malik garde le contrôle d’Alcala.

Cette longévité dans la gouvernance de la ville contribua a développer considérablement la vie culturelle, artistique et scientifique d’Alcala du XIIe siècle. Les empires Almoravides et Almohades (de Mauritanie à l’Extremadoure) soutenaient financièrement leur vassaux, leur permettant de constituer une cour importante.

A Alcala, les Banu Said seront mécènes importants de scientifiques et poètes, art qu’ils pratiquaient eux-mêmes.

 

C 4 1212 : le désastre de Las Navas de Tolosa.

 

Les premières conséquences de la défaite Almohade face à Alfonse VII à Las Navas affectèrent immédiatement Alcala qui fut conquise, comme Alcaudete dès 1213.

Les divisions dans les deux camps (Almohades vs. Andalusi ; Castillans vs. Francs,…) ouvrirent une période d’instabilité : Alcala est reconquise en 1219, par Musa ben Said, petit fils d’Abd el Malik, qui soutient la rébellion de l’Emir de Murcie contre les Almohades en déroute partout.

C’est Fernando III qui raffle logiquement la mise et s’empare de Cordoue en 1236, laissant aux Musulmans le seul Emirat nasride de Grenade.
Alcala se trouve à présent à la frontière entre le Royaume de Grende et la triomphante Castille. Alcaudete vosine est conquise par les chrétiens en 1240 et administrée par l’Ordre de Calatrava, puis c’est Jaen qui tombe en 1246.

1248 Alcala est à son tour conquise par les chrétiens, pour être récupérée par le Royaume de Grenade. C’est d’Alcala que Muhammad 1er romp la trêve avec Alphonse X en 1262 et attaque les Castillans, qui reviendront un an après. Muhammad doit ensuite faire face à une rébellion et signer avec Alfonse X la Paix d’Alcala la Real.

Traité non respecté, avec une longue périodes d’avancées et reculs dans la région d’Alcala, ravagée par la guerre.
En 1280, Alcala est musulmane, et Muhammad II renforce la citadelle.
Ce sera Alfonse XI qui conquit durablement Alcala après un siège du 29 décembre 1340 à août 1341 ou les défenseurs de La Mota, morts de soif, se rendent.

La frontière est alors repoussée à Moclin, où les habitants d’Alcala sont conduits, et Alcala la Real devient la base avancée chrétienne de préparation de la conquête finale de Grenade un siècle plus tard.

Cette situation de région frontière d’Alcala en fit paradoxalement une zone d’échanges fructueux entre les deux civilisations, comme en témoigne Rodriguez Molina dans son ouvrage La vida de moros y cristianos en la fontera (2007).

 

II-Un territoire multiforme, cadre de l'histoire alcalaína p. 120

A-La terre et les hommes dans les premiers siècles de l'histoire andalusī p. 122

  1. La distribution spatiale du peuplement
    2. La diversité des populations de la Sierra Sur jiennense
    3. L'aire d'influence alcalaína et son expansion après la chute des Omeyyades

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B-Quelles activités économiques dans l'Alcalá des XII -XIV siècles ? p. 160

  1. Les ressources naturelles des Subbétiques centrales 2. Une agriculture diversifiée...
    3. ...support essentiel de l'économie régionale

C-Alcalá, centre d'un territoire stratégique des Zīrīdes aux Naṣrides

  1. Un chef-lieu de district
    2. La qalʿa au cœur du dispositif militaire de la région
    3. Une frontière « caliente » pourtant perméable aux échanges p. 183

III- Alcalá la Real, entre qalʿa et madīna p. 219

A-Les étapes de l’expansion urbaine p. 222

  1. Un essor du à l'association de facteurs politiques et économiques
    2. Alcalá la Real et les Banū Saʿīd, une ascension parallèle du VIIIe au XIIe siècle 3. Une vie urbaine constamment menacée au temps de la frontière naṣride

B-Une forteresse inexpugnable... p. 251

  1. Portrait d'une forteresse andalusī des XIe-XIVe siècles
    2. Un système défensif toujours à la pointe de la modernité
    3. Le complexe fortifié du Gabán, symbole de la Qalʿat Banū Saʿīd

C-...qui abrite un espace urbanisé p. 274

  1. Un lieu de vie rapidement saturé au temps des dynasties berbères
    2. Un système urbanistique connu : le système d’approvisionnement en eau
    3. Les ruines de La Mota, un témoignage saisissant de l'emprise du pouvoir sur la qalʿa

Conclusion p. 301

 

 

 

 

 

 

 

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Al ANDALUS   MOZARABES   CHRETIENS MEDIEVAUX (s. VIII XV)